[#Psycho] Gérer les crises par la méthode Faber et Mazlish : Les étapes (2/3)

Dans cette partie, je vais tenter de définir les étapes clefs et la méthode en vous faisant participer à un petit jeu de rôles. Oui c’est rare de jouer dans un blog mais pourquoi pas ? On va essayer de se mettre dans la peau d’un enfant et je vais tenter de joueur au « grand méssant parent » afin de vous faire rire un peu.

  • Premier article : Généralités
  • Deuxième article : Les étapes clef de cette méthode
  • Troisième article : En pratique

Petit jeu de rôle

Imaginez que vous êtes l’enfant, avec des besoins divers et variés. Imaginez vous en fermant les yeux (après ma réaction hein, pas avant) et tentez de décrire dans votre tête lequel des choix je vais vous donner et après, essayez de penser à ce que vous ressentez selon chaque scénario.

Pour chaque phrase, je vous donne votre possible pensée d’adulte ainsi que la pensée de l’enfant.

Scénario 1 : la glace

Contexte : Il faut chaud, nous sommes en été (ce qui est vrai).

Il est 17 heure et en se promenant dans la rue, vous voyez un super magasin de glace italienne dont toute la ville vante les mérites.

Vous vous arrêtez et vous me demandez « Ça me tenterai bien une glace vu la chaleur« 

Plusieurs réponses « de parents » me viennent à l’esprit :

Déni : Non, ce n’est pas l’heure et de toute façon, on va manger dans 3 heures

Adulte : Oui je sais mais bon, dans 3 heures, c’est de l’eau hein, pourquoi tu me prends la tête ?

Enfant : C’est quoi 3 heures ? Ça se boit une glace, ça se mange pas ! Et j’ai pas faim, je VEUX juste une glace.

Philosophe : Tu sais, une glace c’est de l’eau, c’est pas nécessaire, notre corps n’en a pas besoin et notre esprit non plus.

Adulte : Mais qu’est ce qu’il me raconte ? Je demande juste une glace, il me trouve grosse ou quoi ? Il a un truc à dire sur mon corps ?

Enfant : Pourquoi il me parle de mon corps, je veux juste la lécher la glace, je vais pas la coller sur moi ou mon t-shirt

Conseil : Je serais toi, je demanderais plutôt de l’eau, c’est meilleur pour ta santé

Adulte : C’est pas ce que je te demande. Si j’ai soif, je peux aller me chercher de l’eau. En quoi c’est meilleur pour ma santé ? Suis pas obèse merde, j’ai juste envie d’une glace !!!

Enfant : C’est pas de l’eau que je veux c’est une glace, il me comprend pas

Questions : T’es sur de toi ? J’ai dit quoi déjà il y a 3 jours sur les glaces ?

Adulte : Hum, y a 3 jours ? Comment tu veux que je me souvienne, c’était à propos de ma silhouette ? ma nouvelle robe ? L’émission de France 2 ?

Enfant : Euh 3 jours ? c’est quand ? Hier ? Demain ? Il a dit quelque chose en étant assis sur des glaces ?

Pitié : Oh ma pauvre chérie, tu dois avoir soif pour demander, attends je cherche dans mon sac j’ai la bouteille de ce midi

Adulte : Excuse moi mais suis pas pauvre et suis pas gogole, je sais que tu as la bouteille de ce midi, c’est la mienne que je t’ai donné, c’est pas ça que je veux

Enfant : Pourquoi il est triste quand je demande une glace ? Il a une glace dans son sac ? C’est vrai ? Dans une bouteille ?

Empathique: Je vois que tu as envie d’une glace, c’est vrai, il fait chaud, attends je regarde l’heure qu’il est car je sais pas quand on va manger. Si il est un peu tard, ça te dirais de demander au vendeur s’il peut te donner un verre d’eau méga fraîche ?

En général, la dernière réponse permet de se sentir mieux compris sur son besoin, sur la raison de ce besoin , avoir une possibilité si je ne peux pas l’obtenir qui peut me convenir aussi et de commencer à trouver des solutions par vous-même.

Conclusion du premier scénario :

Ça vous fait penser à quoi ? Vous avez l’impression de ne pas être comprise. Vous, vous voulez juste une glace car vous en avez envie et parce que ça fait du bien, pas qu’on vous prenne la tête ou se sentir jugé comme si vous demandiez 10 000 euros en liquide ou bien un chat noir.

Scénario 2 : Le spectacle de rue

Contexte : On se balade en pleine rue et devant vous, un spectacle avec des jongleurs attirent votre attention et vous vous arrêtez pour le regarder. C’est plutôt sympa mais bon, on est sorti pour aller faire les courses pas pour passer 3 heures devant.

Plusieurs réponses « de parents » me viennent à l’esprit :

Déni : C’est nul, faut qu’on y aille de toute façon

Adulte : Euh c’est peut être nul pour toi mais moi j’aime bien et puis on est pas à deux minutes prêt pour faire les courses.

Enfant : Pourquoi ? J’aime bien et j’aimerais bien comprendre comment il fait.

Philosophe : Tu sais, c’est juste des jongleurs, il y a des trucs plus intéressant.

Adulte : Comme faire des courses ? Moi je pense pas !!!

Enfant : C’est quoi un jongleur ? Personne m’explique ! Pourquoi il faut y aller ? Moi je veux voir la fin

Conseil : De toute façon, il faut des années pour le faire, il y a même des écoles pour ça, allez on y va

Adulte : Et alors ? Je m’en fiche, je regarde pas pour devenir jongleur, je trouve juste ça sympa et ça nous fait un break

Enfant : Il pense que je pourrais jamais le faire ? Je suis aussi nul que ça ?

Questions : Tu veux vraiment rester ? Ça t’apporte quelque choses de regarder ? On a pas des trucs plus urgent ?

Adulte : Y a quoi de mal a rester 2 minutes ? Et oui j’aime bien regarder, c’est pas souvent qu’on voit des jongleurs dans la rue, oui faire un truc chiant comme les courses.

Enfant : Oui je veux rester. Il va m’apporter quelque chose si je regarde ? Ben alors je reste si je peux avoir un cadeau après

Pitié : Ma pauvre, c’est dommage on perd du temps pour des jongleurs, si tu veux je regarderais si on trouve des vidéos sur internet

Adulte : Excuse moi mais suis pas pauvre et j’ai juste envie de regarder 5 minutes, je sais utiliser mon téléphone si je veux voir des vidéos

Enfant : Pourquoi il est triste ? J’ai rien perdu moi !!! C’est quoi internet ? Pourquoi il veut regarder la télévision ? Moi je veux juste regarder le monsieur

Empathique: Je vois que ça t’intéresse, si tu veux on peut rester encore un peu. Par contre si c’est pas fini dans 5 minutes, on doit aller faire des courses si tu veux qu’on mange ce soir. Si tu aimes bien, on peut demander s’ils seront la un autre jour

Cette réponse vous permet de savoir que vous êtes comprise, qu’on vous accorde un peu de temps car vous semblez appréciez. Cela vous rappel aussi qu’il y a des obligations après mais que si vous voulez le revoir, vous avez la possibilité, peut être, de les revoir un jour.

Conclusion du deuxième scénario :

Ceci est l’exemple typique d’un cas ou votre enfant regarde quelque chose de nouveau, qu’il sait que pour ce genre de chose, il y a un début et une fin (spectacle, jeu au parc pour enfant, film ou vidéo …).

Votre enfant alors est content que vous comprenez son intérêt, que vous lui laissez un peu plus de temps même si en adulte vous avez des choses à faire et en prime, vous allez peut être avoir la chance de les revoir

Je pourrais enrichir plus de scénarios mais bon, ça va manger la page entière et j’aime en garder pour quand je fais des conférences en café parent histoire de faire rigoler 🙂

La méthode de désamorçage

Quand ils sont bouleversés par une émotion, la méthode la plus efficace pour les aider à se calmer et à trouver leurs propres solutions est la suivante:

1 – Observer et écouter avec toute notre attention

Je ne cesserais jamais de le répéter à travers mes articles mais bon, je le répète encore : Observer ! Observer ! Observer ! Observer ! Observer ! Observer ! Observer ! Observer ! Observer ! Observer ! Observer ! Observer ! Observer ! Observer !

Il est important de comprendre son enfants et de l’analyser. Avec l’habitude vous allez pouvoir décrypter les signaux non verbaux, comme :

  • Sa lèvre commence à trembler car il s’apprête à pleurer
  • Sa respiration commence à être hachée
  • Ses joues deviennent rouge en approche de la colère
  • Les yeux qui commencent à se remplir de larmes
  • Sa posture se raidit proche du « je m’assois et je bougerai plus »

Apres, il y a aussi certains mots qui peuvent passer inapercu. Au départ, avant une crise votre enfant va lacher un NON explosif mais apres, vous allez découvrir qu’il va commencer par un mini panel de vocabulaire qui va evoluer dans le temps. Du NON, il va passer au « Mais » pour ensuite passer par le « C’est pas juste ! » etc etc…

Le ton qu’il emploie est aussi un facteur de dosage d’une crise. S’il dit “Elle veut pas jouer avec moi Léa » d’une toute petite voix, ou “ELLE VEUT PAS JOUER AVEC MOI LEA !!! » en hurlant, ce n’est pas la même émotion qui parle et cela vous donne un dosage sur la tempête qui va approcher.

2 – Accueillir l’émotion avec une introduction de petits mots

Si votre enfant commence à monter en bouilloire et que vous entendez le sifflement de la cocotte minute commencer à retentir, ne laissez pas le sifflet vous arracher les oreilles. Commencez par vous poser proche de lui (pas trop car laissez lui sa bulle de confidentialité) et débutez par un petit mot comme Je t’écoute, Oui Clément?

Accueillir les sentiments, sans chercher à les nommer trop vite, permet à l’enfant de “vider” le trop plein, un peu comme tirer le bouchon de la cocotte afin de libérer un trop plein de pression. Cela lui permet aussi de clarifier ce qu’il ressent, et même de nommer lui-même son sentiment!

Ce que je fais beaucoup avec ma fille c’est de suite, dés que je sent l’odeur de la pluie dans l’air c’est de lui dire « Attend, respire 2 fois comme moi et parle moi ». Dans 70% des cas, elle respire comme vous et va descendre sa pression toute seule et cela lui permet d’apprendre à se ressaisir.

3 – Aider le à comprendre son sentiment

Mettre des mots sur ce que l’enfant ressent l’aide à se dresser sa carte des émotions, et à rester en contact avec elles, ce qui lui sera utile toute sa vie.

Lui faire comprendre que telle émotion s’appelle comme ça, lui permettra plus tard je refaire son propre schéma de résolution de conflit et lui donner des billes sur les meilleurs méthodes qu’il puisse utiliser pour résoudre son problème.

Apres, selon l’age il faut comprendre qu’un enfant ne peut pas décrire avant 4 ans une double émotion mais qu’une seule. Et ceci est neuronale et pas une incompréhension. Avant 4 ans, être content d’aller à l’école mais triste de laisser son papa au travail est impossible pour lui de faire la différence, il ne retiendra que l’émotion négative car il ne comprend pas qu’il ressent les deux et donc va mettre en avant le mal-être de l’émotion négative. De la même façon qu’un enfant ne peut pas comprendre 2 ordres l’un après l’autre suivant son age.

4 – L’imaginaire est votre alliée tout autant que l’humour

Lorsque votre enfant est sujet à une frustration, l’imaginaire est un outil puissant pour abaisser cette frustration à un niveau gérable pour l’enfant. Le cerveau humain de l’enfant, jusqu’à un certain age, ne faisant pas la distinction entre le monde réel et le monde imaginaire, “donner” à l’enfant un “Faux gâteau à la fraise” peut vraiment transformer une crise en jeu joyeux en quelques secondes surtout en voyant sa maman faire des mimiques dont il n’est pas habitué à voir.

L’humour aussi permet de faire passer les enfants de la colère à la joie en quelques instants seulement. Plus c’est rigolo, plus c’est farfelu, plus ce sera efficace pour surmonter les crises ou les blocages des enfants. Par ailleurs, ce qui est drôle et inattendu est mémorisé plus facilement. Un message passé avec humour vous facilitera la vie aujourd’hui mais aussi les jours suivants car il présente deux avantages :

  • Cela permet de défaire les résistances des enfants,
  • Permet d’ancrer un message plus facilement dans leur mémoire.

Astuces d’humour :

  • Passer un message avec une voix différente : si vous parlez avec une voix d’enfant ou en faisant sembler de faire comme papi quand il parle amènera l’étonnement et l’attention
  • Faire le contraire de la norme : S’il veut pas enfiler son pantalon, mettez le sur la tête et dites « Moi ici, ça m’ira bien, en plus j’ai de la place pour mettre mes grandes oreilles », succès assuré pour faire rire ou détendre l’atmosphère
  • Utiliser des objets comme médiateurs : Dans la méthode Faber & Mazlish, utilisez un tirage au sort de cartes allant de 1 à 5 en demandant à l’enfant de ranger le nombre d’objet de la carte et papa fait le reste permet de diminuer les tensions.
  • Créer une scène de théâtre : Changez vous en chevalier qui va affronter la chambre en bazar et voler au secours de la princesse peluche pour pas qu’elle tombe désamorce facilement une crise de rangement.
  • Faire parler les objets : rien de plus drôle qu’une brosse à dent qui hurle « non non me mangez pas les poils » ou bien la porte du parc qui va rigoler car elle est chatouilleuse de la poignée.

Résumé

Pour faire simple, il faut observer, voir quand ça monte et tenter d’approcher la crise en passant par 4 phases importantes :

  • On se met proche mais pas trop
  • On l’écoute en lui montrant que nous écoutons « Oui dis moi »
  • Si ça monte on tente de désamorcer par l’humour, la respiration
  • Si ça ne monte pas on l’écoute et on explique son émotion

La méthode par coopération

Cette méthode est plutôt utilisée pour les conflits donnant lieu à une demande du parent à l’enfant, par exemple pour ranger sa chambre, s’habiller ou lui demander de faire une action qui peut devenir source de conflit potentiel.

1 – Décrire le problème

En premier lieu, avant que la crise arrive, on va décrire le pourquoi nous allons lui demander.

  • Tu es passé à la salle de bain, je vois que la lumière est allumée
  • Hum toutes les petits miettes par terre, ça en fait des mini bouts de pains
  • Il y a pleins de livres par terre dis moi

La description du problème permet souvent à l’enfant de prendre conscience du problème, et de lui permettre de chercher une possible solution par lui-même avant qu’on lui demande même si explicitement dans votre phrase vous ne lui demandez pas.

2 – Lui donner des billes pour résoudre le problème

Les enfants agissent, beaucoup plus souvent qu’on ne le pense, non pas par mauvaise volonté, mais par manque d’information. Leur donner des renseignements sur les conséquences d’une situation les aide habituellement à découvrir ce qui doit être fait. Par exemple:

  • « Tu sais, si le yaourt reste trop longtemps dehors, il risque d’être chaud et pas très bon »,
  • « Je suis sur que si cette chaise était rangé, on se prendrais pas les pieds dedans »,
  • « Imagine si un éléphant joue à la corde à sauter dans l’appartement du dessus pendant que tu dors »

Attention à bien adapter les renseignements à l’âge de l’enfant et à ses connaissances, sinon il risque fort d’y voir un sarcasme car il ne le comprend pas.

3 – Parler de ce que vous ressentez

Essayez d’utiliser le moins possible le « TU » mais le « JE » dans vos phrases. Dire à un enfant « Tu risques de te faire mal si tu marches sur tes legos » fera moins d’impact qu’un « Je risque de me faire mal au pied si je viens te voir pendant que tu dors« , « Je suis triste car tu n’as pas dit bonjour à papa ce matin et je n’ai pas eu mon câlin tout doux » sera plus accepté que « Ben et mon câlin, tu veux pas me le faire ce matin ?« 

L’objectif est d’exprimer à l’enfant notre désaccord, notre irritation, notre colère ou notre étonnement sans lui donner l’impression que nous l’attaquons. Car alors il sera plus enclin à coopérer.

Conclusion sur les méthodes

Il est toutefois bon d’insister que d’une part, le ton et l’attitude du parent doit faire passer à l’enfant le message suivant:

En réalité, tu es une personne gentille et capable. Pour le moment, un problème a besoin d’être réglé. Une fois que tu en auras pris conscience, tu vas probablement réagir de façon responsable.

Au lieu de “Tu es chiant et maladroit. Tu fais toujours les choses de travers et ce dernier incident est une preuve de plus de ton inaptitude.”

D’autre part, il est indispensable d’être authentique: si le parent essaie d’être patient alors qu’il bout intérieurement, l’enfant, selon sa perception de ses neurones miroirs et de ses habilitées à décrypter plus facilement le langage de notre visage ou de notre posture n’a pas la possibilité de percevoir cette colère, signal que les bornes du parent sont dépassées.

Il risque donc de ne pas réagir de manière appropriée, et le parent a de grands risques d’exploser alors justement qu’il voulait rester patient et bienveillant. Quand nous éprouvons de la colère, c’est un signal dont il faut tenir compte, et nous facilitons vraiment la relation lorsque l’autre est informé de cette colère.

Pour prendre un exemple, c’est un peu comme si nous caressions un chat, qui semble tout calme et tout tranquille, et qui tout à coup nous met un coup de patte et nous griffe au sang. Nous ne comprenons pas! Alors que s’il se hérisse et se met à cracher, nous comprenons que notre caresse n’est pas la bienvenue, nous cessons et le coup de griffe est évité.

En clair n’attendez pas de bouillir mais soufflez et ne soyez pas dans l’émotif.

Je ne vais pas aller trop loin au risque de vous avoir perdu vu que le sujet est tellement vaste. En lisant des livres ou en faisant des ateliers, vous allez apprendre à mettre en avant la résolution des problèmes par l’enfant, sa mise en avant par son autonomie et en usant que l’évaluation positive (savoir décrire les bonne actions) comme je le décrit dans cet article.

Livres

S’il y a UN livre a posséder c’est bien celui la, il est et il doit rester dans votre bibliothèque jusqu’à ce que votre garnement trouve son appartement car il apporte tellement de choses : Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent


2 réflexions sur “[#Psycho] Gérer les crises par la méthode Faber et Mazlish : Les étapes (2/3)

  1. J’adore la brosse à dent et la poignée qui parlent !

    Ma fille a deux ans et demi, et quelques fois ce n’est plus possible de communiquer avant la crise (évidemment surtout le soir, avant le repas). Je suis assez à l’aise avec l’expression de la colère, rage … d’un enfant, et j’ai tendance à ne pas fuir la crise parce j’ai l’impression que ça lui fait du bien.
    Quand il n’est plus possible de communiquer, soit je reste à côté de ma fille si je vois que ça lui fait du bien, j’attends qu’elle se soit calmée, et je le lui fait remarquer « Lola tu es calme, ça va mieux ? » soit je la place dans sa chambre (si ma présence accentue la crise) et je sors, et je rentre à nouveau quand elle est calme avec la même attitude. Je lui propose également un calin une fois calme parce que je ne lui en veux pas d’avoir fait une crise. Ensuite on peut communiquer.
    Un jour que j’étais en colère, je suis sortie de la pièce en disant « je vais me calmer », et quand je suis revenue, j’ai eu un calin, et Lola me dit « Maman calme ? »

    Comment gères-tu la crise quand elle est en place ?

    Je pense que je vais mettre en place ton idée des respirations. L’article est focalisé sur la prévention des crises, c’est très intéressant.

    Aimé par 1 personne

    1. Merci Marion pour ton commentaire. La gestion de la crise en place dépend du contexte, si tu es ou n’es pas responsable (par exemple, tu refuses quelques choses).

      Si tu es responsable, le mieux c’est de s’accroupir, de lui dire gentiment « Je t’écoute », attendre, voir lui expliquer de respirer et lui dire que tu es la si tu veux expliquer.

      Si tu n’en es pas la cause, ton enfant se laissera plus facilement approcher. Je ne suis pas pour certaines méthodes qui consistent à faire un câlin de force pour réduire la colère, je trouve que ca rentre trop dans l’intimité et cela n’aide pas l’enfant à apprendre à se reprendre le dessus.

      L’important, c’est surtout de montrer que tu l’écoutes, que tu es la, que s’il veut te faire un câlin pour faire passer, elle peut.

      Je ne suis aussi pas partisan de laisser l’enfant dans la chambre, car c’est en soi refuser de gérer la chose et s’il sent le besoin de parler ou commence à reprendre le dessus sur son explosion, tu ne seras pas là sur le moment.

      Prends la chose d’un autre sens, imagine que tu te prends la tête avec ton amoureux et des qu’il voit ca, il te dit « Bon je vois que tu pleures, je vais aller boire un verre, envoi moi un SMS quand tu vas mieux », que ressentirais tu ?
      Chez l’enfant, c’est pire, car 70 % de la crise vient, selon l’âge, d’une incapacité à mettre des mots, neuronale-ment il ne sait pas reprendre le dessus.

      La méthode est simple dans la plupart des cas :

      – Tu te met à 1 mètre environ et accroupi ou tu t’assois

      – Tu lui montre que tu l’écoutes « Oui ma fille, je t’écoute »

      – Si elle commence à monter, tu lui expliques « Si tu veux m’expliquer, cela sera plus facile sans crier, respires »

      – Tu nommes son émotion, cela lui permet de mettre un mot sur ce qu’elle ressent « Je vois que tu boudes, c’est une émotion »

      – Si elle cherche à taper, tu te renfermes en boules la tête dans les bras

      Il faut comprendre qu’a 2 ans, la crise est lié à une surcharge neuronale, le cerveau bouillone et l’enfant ne sait pas gerer donc ca fait partie du terrible two, il faut de la patience.

      MAIS jamais partir, lui montrer qu’on ne recule pas devant quelqu’un qui crise, c’est lui montrer de la persévérance, d’affronter les choses difficiles et lui montrer que l’écoute et le calme est la meilleure méthode pour dialoguer.

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